13 janvier 2014

Une rupture... "de la normalité"... ou plutôt de ma normalité

Oui, une rupture de ma vie "normale"
Celles et ceux qui me suivent sur facebook se souviennent peut-être de ce qui m'est arrivé récemment, et comprendront bien vite le jeu de mots.
Petit retour en arrière pour expliquer aussi mon absence ces derniers temps...

Le 4 décembre dernier (2013), j'ai fait une rupture d'anévrisme. Sauvée grâce à l'intervention hors pair de ma moitié, secouriste de génie! En moins de 5 minutes, j'étais aux urgences et prise en charge ensuite par les soins intensifs d'un CHU.


Cet événement est , comme le titre de cet article le souligne, une rupture à plus d'un titre. En effet, la vie telle qu'on la connaît s'arrête (à défaut d'avoir failli s'arrêter tout court) : hospitalisation de 16 jours, la petite famille livrée à elle-même... Tout doit être réorganisé le temps de cette hospitalisation. Mais une fois de retour enfin à la maison, il faut faire face à une nouvelle vie : les séquelles d'un tel accident ne sont pas minces et sont lourdes de conséquences au quotidien: la vie normale n'est plus, une rupture donc de la "normalité"!!
Mes séquelles sont : une parésie du bras gauche (paralysie). Et l'impossibilité de réaliser toute une série de tâches simples ou complexes de la vie courante. Il en découle une dépendance certaine vis-à-vis de l'entourage proche et de toute une structure d'aide à domicile. Impossibilité de se déplacer en voiture seule (en milieu rural c'est important), de s'habiller, de se laver, de découper sa viande dans l'assiette, de préparer un simple repas,...
Ça, c'est l'aspect "visible". D'un autre côté, baisse de la concentration, difficultés d'élocution, d'organisation, lenteur de compréhension, et rapidement fatiguée, les journées sont beaucoup plus courtes.

Voilà donc, comment, sans prévenir, sans aucun signe précurseur, votre vie peut se transformer en quelques secondes.
D'où l'iportance de se préparer. Une démarche simple est par exemple de suivre les cours de secourisme, du BEPS, qui vous apprendont notamment à déceler les signes d'un AVC, et d'adopter les bonnes attitudes et les bonnes réactions.... C'est ce qui m'a sauvé la vie!

Adopter un mode de vie saine ne permet pas d'éliminer tous les risques. Dans mon cas, aucun des facteurs favorisant la rupture d'anévrisme (tabac, alcool, cholestérol, diabète) n'était présent. Personne n'est à l'abri de ce genre d'accident.

5 commentaires:

  1. Courage. Je vous envoie tout mon soutien. Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas.

    Amitiés,

    Pénélope

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  2. Tous mes voeux de bon rétablissement Lyse et merci pour ce partage, ça fait réfléchir

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  3. Merci pour votre soutien. Secouer les esprits, faire réfléchir, c'était aussi le but de cet article

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  4. Bisou Lyse
    Et pour tes lecteurs et lectrices un petit rappel
    En Belgique, une personne sur 6 fera un jour un AVC:
    Chaque année, l’accident vasculaire cérébral (AVC) fait 19.000 victimes en Belgique

    Le cerveau, privé de l’afflux sanguin nécessaire, subit des dégâts irréversibles si la maladie n’est pas traitée dans les 2 à 4 heures qui suivent l’accident. Les AVC ne touchent pas que les personnes âgées, un tiers des patients ont entre 25 et 64 ans.

    Je prends la liberté de mettre 2 liens
    Celui de STROKE, une association belge pour lutter contre l’accident vasculaire cérébral (AVC)

    http://www.strokenet.be/

    Et bien sur
    Celui de la Croix Rouge Belge

    http://www.croix-rouge.be/me-former/particuliers/

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  5. Lisant votre parcours, j'espère que vous réussissez dans le quotidien à vous adapter à ces désagréments et que petit à petit vous reprenez le contrôle de votre corps ....

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